La mort du basson français

Les instruments de musique vivent, ils évoluent, et parfois ils meurent. Si le violon n'a quasiment pas changé depuis Stradivarius et Guarneri, le piano moderne n'a rien a voir avec les pianoforte des années 1840 ou même 1900. Les instruments à vents ont eux aussi beaucoup évolué, la plupart des instruments de l'orchestre ayant acquis leur forme moderne au XIXe siècle. Des pionniers comme Buffet, Sax, Boehm, Heckel ont beaucoup travaillé pour améliorer la justesse, le confort de jeu, les possibilités dynamiques et conquérir le total chromatique (c'est à dire permettre de jouer tous les demi-tons).

Or contrairement à la flûte ou la clarinette, le basson, instrument né au XVIe siècle, a connu non pas une mais deux grandes formes moderne. D'un côté, le basson français de Buffet, de l'autre le basson allemand de Heckel, plus couramment appelé Fagott (transcription dans la langue de Goethe de l'italien fagotto). Heckel a revu l'instrument de fond en comble, la perce, l'anche, les trous et le système de clés, alors que Buffet s'est contenté d'améliorations plus modestes à partir basson baroque.

Malgré leur ancêtre commun et leur air de famille, le basson français et le faggott allemand sont deux instruments complètements différents. Les doigtés n'ont rien à voir, ce qui rend le passage de l'un à l'autre problématique pour les instrumentistes. Mais c'est surtout le son qui diffère. Celui du basson français est boisé et typé, parfois nasillard, pas très puissant; celui du fagott est plus large et rond, homogène mais moins typé. Le son du fagott se confond plus facilement avec celui du cor, ce qui prive l'orchestre d'une couleur suffisamment différenciée. Ajoutons que le fagott est plus puissant dans le forte, ce qui a son importance dans les orchestres pléthoriques et riches en cuivres qu'on emploie aujourd'hui.

Seulement voilà, le basson français est en régression constante, y compris dans les orchestres et les conservatoires français. La faute à qui ? De l'avis de nombreux bassonistes, aux facteurs d'instruments qui n'ont pas fait évoluer l'instrument alors que les facteurs allemands apportaient sans cesse des améliorations au fagott, suivant l'évolution du goût et de la technique modernes. Placez-vous dans la peau d'un jeune bassoniste qui doit choisir son instrument. S'il apprend le fagott, il pourra trouver une place dans n'importe quel orchestre Européen ou Américain, y compris en France. S'il apprend le basson français, son choix sera beaucoup plus limité.

Le verdict est aujourd'hui sans appel: ainsi que l'a remarqué Jean-Louis Petit, lors d'un concours international de Paris-Ville d'Avray en 2009, sur 13 candidats demi-finalistes, on trouvait autant de joueurs de fagott. Le basson français, qui était simplement en perte de vitesse il y a une vingtaine d'années , semble aujourd'hui en voie de disparition. Peut-on le sauver ? Jean-Louis Petit a lancé un appel aux Compositeurs (avec un grand C s'il vous plaît) sur son site internet:


Naturellement ceux qui n'ont pas d'oreille(s) ou que la musique indiffère ne sont pas concernés, mais les Compositeurs, qui voient dans cette disparition s'appauvrir leur palette sonore, doivent se sentir profondément affectés à l'égal d'un gastronome devant la disparition d'un grand cru.

 

Pendant que les bassonistes français se chamaillent sur des questions subalternes relatives aux prétendus avantages de l'un sur l'autre, au niveau du bocal, de la perce, des clés, des anches, du "confort",...et que les luthiers ne font que constater et subir le déclin de leur production, il me semble être du devoir des Compositeurs de (se) manifester pour réclamer des mesures permettant tout au moins de maintenir à un niveau égal la cohabitation du basson et du fagott dont les sonorités sont si différentes, mesures à prendre tant au niveau de l'enseignement que de la diffusion au sein des orchestres subventionnés.


Les compositeurs peuvent-il vraiment sauver ce bel instrument, si les bassonistes et les luthiers y échouent ? La solution tient peut-être dans le tout dernier mot de la citation,subventionnés. Il suffirait de convaincre certain ministre que le Basson Français fait partie intégrante de notre Identité Nationale, et qu'il mérite qu'on y consacre des sommes qui de toutes façon resteront ridiculement modestes comparées à ce qu'on dépense pour d'autres spécialités nationales subventionnées comme le cinéma, le roquefort ou les centrales nucléaires. Finalement, et contre toute attente, il se pourrait que quelque chose de bon et de constructif sorte de ce fameux débat sur l'identité nationale. Allez, tous ensemble, avec moi: un Besson pour mon basson !

Commentaires

1. Le lundi 1 mars 2010, 10:07 par Julien D

Il me semble que la question est totalement idéologique: le président de l'association française du basson m'assurait l'autre jour que si les jurys de basson passent leur temps à se chamailler sur la question, ils sont parfaitement incapables de distinguer les yeux fermés et à coup sûr si un candidat joue de l'un ou de l'autre instrument. Plus personne ne sait jouer du basson français depuis bien longtemps : il n'y a qu'à écouter les enregistrements du début du siècle pour s'en convaincre... Sauver l'instrument ne sert à rien si son image sonore a disparu !

2. Le mercredi 3 mars 2010, 09:34 par Azbinebrozer

Diantre ! Les merveilleux bassons de l'opéra de Paris entendus dans Platée pô français ?!

3. Le mercredi 10 mars 2010, 08:03 par Jean-Louis PETIT

merci pour votre intérêt

Vous trouverez sur le site : http://basson-francais.e-monsite.co...
les l’adhésion de plus de 100 compositeurs à la « revendication » relative au maintien
du basson français dans les orchestres français et dans l’enseignement musical en France.

Avec toute mon estime.

Jean-Louis PETIT
34 avenue Bugeaud
75116 PARIS
tél. 01 78 33 14 57 - 06 85 73 72 93
courriel : jean_louis.petit@sfr.fr
et jlpetit@jeanlouispetit.com
site : http://jeanlouispetit.com

"l'un des piliers de la vie musicale française"
(Le Figaro, 9.3.07)

mon journal musical :
http://concerts-paris-jlp.e-monsite...

4. Le mardi 30 mars 2010, 18:18 par mamiebary

Mettez vous à la place d'un enfant mélomane de 10 ans (il y en a encore !) qui a une bonne oreille, qui reconnait le son du basson français par rapport au fagott sans se tromper.... et bien, il apprend le basson français, et il se dit qu'il sera toujours demandé pour jouer, puisque c'est de plus en plus rare, et que des oeuvres ont été écrites pour le basson, que des chefs d'orchestre veulent des bassons français.
Et quand on lui dit qu'il ne pourra jouer qu'en France, il éclate de rire, son prof fait de l'international depuis des années ! Motivons plutôt les enfants, et les écoles de musique, et louons les bassons français qui ne demandent qu'à jouer si l'on a pas les moyens de s'en payer un neuf. Les études sont longues pour devenir un virtuose ! alors il sera bien temps de casser la tirelire au bon moment.
Il serait peut être utile aussi, de demander aux compositeurs de créer un méthode réellement attractive pour le basson, avec CD audio, comme il en existe pour les autres instruments. C'est une lacune dans l'enseignement de cet instrument, personnellement mon fils transpose les méthodes de sax de sa soeur pour pouvoir jouer en musique.
Courage à tous, le basson mort, tant qu'il y a des gens qui l'aiment et qui s'y interesse.

5. Le mercredi 31 mars 2010, 23:12 par Papageno

L'avis d'une de mes amies, bassonniste de niveau professionnel (elle s'est orientée depuis vers le chant): "C'est mort. Les facteurs de bassons français n'ont pas fait assez d'efforts pour faire évoluer l'instrument. Même dans les orchestres français il est en voie de disparition". Dit sur un ton désabusé par quelqu'un qui aime le basson français et continue à le pratiquer quotidiennement...

6. Le vendredi 11 juin 2010, 16:24 par michel

la basson français est un merveilleux instrument. Il n'a rien à envier à la rondeur de son du fagott, à écouter certains solistes français. Le grattage des anches semble maintenant assez proche du grattage allemand. Mais la désaffection n'est elle pas due, en partie, à l'absence d'instruments d'étude, si répandus pour le basson allemand ? Buffet et Selmer n'en produisent plus. Celà n'incite pas les jeunes instrumentistes (et leurs parents) à en acquérir.

7. Le mardi 21 septembre 2010, 13:39 par a

ancien élève de basson d un petit conservatoire de musique je peut vous dire que certains profs défendent le basson francais et quelque année aprés se mettent au fagott, non pas part obligation mais par faciliter c'est l hypocrisie et la faciliter qui a affaiblie le basson francais mais quel beau son le basson francais

8. Le mercredi 27 octobre 2010, 12:53 par GRAS

Bonjour
Je suis amateur et j' essaie de jouer le basson français (Buffet Crampon) . Je constate une différence de sonorité entre l' instrument allemand et l' instrument français.
Je pense que la guerre entre les deux système n' a rien amené. Maintenant , c' est la musique qu' il faut défendre! Globalement je constate que la sonorité des orchestres s' est élargie , c' est sur , c' est en place,cela sonne bien mais je n' y trouve pas beaucoup d' âme à tout cela!! Où sont les sentiments??
De plus les orchestres fusionnent , des musiciens se retrouvent sur le carreau.La crise fait que le public vient moins nombreux aux concerts. j' ai cru comprendre qu' aux Pays Bas trois formations allaient disparaitre.
Pour le basson je joue comme je l' ai dis sur un Buffet et j' adore cet instrument, je n' ai pas l' intention de changer de sytème, chacun est libre de jouer l' instrument qui lui convient.
Ce qu 'il faudrait , c' est de continuer à faire exister les deux systèmes , cela montrerait la richesse du basson "dans tous ses états"

9. Le vendredi 7 janvier 2011, 00:52 par Sam

Certains détracteurs du basson français n'hésitent pas à employer le mot "idéologie" pour déplorer et souvent condamner le positionnement de ses souteneurs. Et ils ont bien raison car au-delà de l'intérêt que l'on peut éprouver pour le timbre si particulier et savoureux de ce sympathique basson, l’enjeu n'est pas seulement de défendre un instrument de musique, c'est défendre aussi un certain "esprit français", une "identité", une culture. Les questions d'ordre ethnique ou sociopolitiques n'ont pas l'exclusivité de la notion d'identité qui peut trouver aussi un écho dans le champ culturel et la question par exemple du basson français n'y est pas étrangère. Cet "esprit français" c'est notamment ce qui caractérise une grande partie de la musique française. Ecouter cette musiques souvent emprunte de nostalgie, celle de Poulenc ou Ravel par exemple: les jouer avec des bassons français ou Allemands ce n'est absolument pas du tout la même chose et c'est l'esprit même de cette musique qui change radicalement, qu'on le veuille ou non et cela quelles que soient les qualités des interprètes... Ecouter les bassons de la Symphonie « Fantastique » de Berlioz et dites moi si l’esprit de cette musique est la même selon qu’ils soient allemands ou français ?
Ces mêmes pourfendeurs complètent parfois leurs propos par le mot « passéisme » ou « conservatisme » , ce conservatisme bien français, de celui par exemple qui caractériserait le jacobinisme étatique ou qui ferait défiler des millions de grévistes dans les rues et paralyser le pays entier pendant des semaines ou des mois tant ceux-ci resteraient figés sur leurs acquis du passé, d'un autre temps. A cette idéologie donc qui serait caractérisée par son conservatisme outrancier et ringardisé, de cette idéologie qui prétendrait notamment préférer le basson français, on oppose la modernité et l'international c'est à dire une nécessaire modernité teintée de mondialisation culturelle. Mais cette position n’est elle pas elle tout autant « idéologique » ? d'ailleurs vous remarquerez: lorsqu’on déplore la disparition du basson français ses détracteurs répondent invariablement: "peu importe l'instrument, ce qui compte c'est le talent du musicien". Comme si seuls les joueurs de fagott jouaient bien mais pas les autres...
Alors oui, défendre le basson français, ça peut être aussi pour certains défendre une identité culturelle, un esprit français même si cela peut choquer.
Mais que l’on se rassurent: le basson est en effet bien mort, comme les dinosaures. Ce sont les êtres antédiluviens, seuls survivants presque oubliés de ce qui reste d’un orchestre français improbable. Devenus totalement inutiles, les bassons français ont fait leur temps et n'ont plus de raison d'exister. La sélection naturelle les a enterrés. Certes, il en survivra çà et là encore quelques temps dans tel ou tel orchestre symphonique, le temps que les derniers vieux bassonistes partent à la retraite et meurent puisque les jeunes l'ignorent au profit du fagott. Ce qui d'ailleurs pour les détracteurs du basson français est bien la démonstration de l'obsolescence de cet instrument, de sa caducité définitive.
Mais alors que l'on ne vienne pas déplorer que tous les orchestres se ressemblent! Que l'on ne vienne pas se plaindre de l'internationalisation et de l'uniformisation du son des orchestres! Et puis, une fois que les bassons français auront définitivement disparu de l'ensemble des orchestres français, y compris ceux qui résistent encore mais pour combien de temps, on passera aux trompettes à palettes en lieu et place des pistons pour faire encore plus moderne et international! Quelle victoire! Mais tout cela n'empêchera pas les orchestres français de rester irrésistiblement condamnés aux dernières places du box office des orchestres internationaux qu'ils aient faits ou non leur révolution culturelle, qu'ils tentent désespérément de se moderniser et de s'internationaliser ou non. D’ailleurs, il est à noter que cette internationalisation va de paire avec la prédominance du répertoire austro-allemand dans tous les orchestres internationaux. Mais cette modernité est illusoire car on ne fait que promouvoir une autre tradition : celle de l’orchestre allemand de la fin du 19ème siècle.
Pour remédier au déclin inéluctable du basson français, on a pensé à un moment à une sorte d'instrument hybride censé posséder les qualités des 2 sans les limites du basson français. C'était le fasson ou le bagott! idée peut être intéressante au demeurant mais restée sans suite. Aujourd'hui on s'interrogerait plutôt sur la nécessité d'une relative modernisation du basson pour assurer sa survie. Si cette stratégie de diversion faisait illusion, pourquoi pas ? Mais ce n’est pas le cas et personne n'est dupe. On ne fait pas un emplâtre sur une jambe de bois comme dirait l’autre…
Bien sur, lorsque le basson français aura définitivement disparu et quitté la scène musicale il restera heureusement les enregistrements des orchestres français notamment ceux des années 60-70 avec leurs bassons si truculents - Opéra, Concerts du conservatoire, Suisse romande, orchestre de Paris à ses débuts, orchestre de l'ORTF et bien d’autres - que l'on se repassera de temps en temps avec nostalgie. Il y aura également toujours ça et là, quelque militant un peu marginal, pour jouer ce basson contre vents et marées ou quelques orchestre style celui "des Siècles" pour en sortir un de temps en temps, histoire de se rappeler à quoi ça pouvait ressembler dans un passé pas si lointain que cela.
Laurent kasala

10. Le samedi 8 janvier 2011, 09:50 par Papageno

Voilà en tout cas le seul instrument qui cristallise autant de passions nationalistes autour de son modeste fût (dont le bois vient du Brésil d'ailleurs et non de l'hexagone). Si l'on parlait simplement de "système Buffet" et de "système Heckel" comme on parle de "mécanique Renner" pour les pianos ou de "système Böhm" pour les flûtes, le débat serait peut-être ramené à sa véritable dimension, celle du débat technique autour d'un instrument qui évolue, comme évoluent le goût du public et les styles de jeu.

11. Le samedi 8 janvier 2011, 11:04 par Jean-Brieux

"Si l'on parlait simplement de "système Buffet" et de "système Heckel" comme on parle de "mécanique Renner" pour les pianos ou de "système Böhm" pour les flûtes"

ça fait 3/4 d'Allemands, ce qui n'est pas anodin, non ?

"le débat serait peut-être ramené à sa véritable dimension, celle du débat technique autour d'un instrument qui évolue, comme évoluent le goût du public et les styles de jeu"

Vous semblez à la fois dissocier et comparer la technique et le goût, alors que ce sont deux éléments complètement liés l'un à l'autre, non ?

12. Le vendredi 4 février 2011, 15:22 par pierre-louis

bonjour,

et pourquoi ne pas jouer les deux instruments?
les tubistes, changent egalement de doigtes en passant du tuba en do au tuba en fa.... et ils ne sont pas les seuls a le faire...

pourquoi ne pas proposer des musiciens polyvalents capables de jouer les oeuvres francaises sur systeme francais et les oeuvres allemandes sur systeme allemand?

13. Le vendredi 4 février 2011, 15:56 par Papageno

D'après ce que m'ont dit mes amis bassonistes, les doigtés sont différents pour presque toutes les notes, les anches, la perce sont différentes... bref du point de vue technique ça n'est pas du tout le même instrument. On peut passer de l'un à l'autre, ce qui demande à peu près 6 mois, mais jouer les deux en même temps est beaucoup plus rare. Sans compter le fait qu'un bon instrument coûte entre 10 ou 20.000 euros. Citons l'article de Wikipedia, qui a probablement été écrit et relu par des bassonistes: "Switching between Heckel and Buffet requires extensive retraining" mais aussi: "Some players, for example the late Gerald Corey in Canada, have learned to play both types and will alternate between them depending on the repertoire". En résumé, certains le font mais ça n'a rien d'évident.

14. Le samedi 2 avril 2011, 23:57 par claus janvier

Il me semble que cette querelle est artificielle et cache des intérêts particuliers; en effet, le son dépend davantage de l'anche et du bassoniste, que de l'instrument, et c'est un des intérêts du basson que cette extraordinaire diversité ; on peut parfaitement jouer "français" avec un système Heckel (évidemment quand même les qualités acoustiques, formants et richesse des harmoniques, puissance, mais aussi difficultés d'attaque sont du côté Jancourt, le grave et la rondeur mais aussi le son "creux" du côté Heckel) ; d'ailleurs l'embouchure "à la française" (plus relâchée) est actuellement majoritairement adoptée partout. On peut également mal jouer des deux...et il y a de mauvais instruments des deux côtés.
J'ai connu Fernand Corbillon à Brest qui jouait des deux systèmes ; de l'école Allard, il a également travaillé avec Mönig à améliorer leur basson système allemand. En concert classique (Vivaldi,...) il préférait le système français. Il aurait joué en concert le même soir deux concertos sur les deux systèmes... alors ! De toutes manières la question de la justesse et des doigtés à partir d'un certain niveau se pose même entre deux instruments de même système, voire de même fabricant.
Les hauboïstes ne font pas tant d'idéologie avec les quatre fabricants français qui ont des perces différentes et des variétés de son analogues, plus le hautbois allemand toujours joué à Vienne, ni les clarinettistes dont le système allemand est joué en Allemagne et est différent du système "conservatoire". Le hautbois et la clarinette "conservatoire" sont majoritaires dans le monde ; pour le basson c'est devenu l'inverse (réussite commerciale déjà ancienne...)
Il n'y a donc pas de raison que le basson "français" (qu'il faudrait appeler "système Jancourt" ou conservatoire) meure. Certaines phrases sur certains sites sont à cet égard inadmissibles.
Rappelons également qu'un basson système Heckel est en moyenne plus cher qu'un système Jancourt. Il y a donc de la place pour de nouveaux systèmes de ce qui est et restera un seul instrument : le basson.

15. Le mercredi 20 juillet 2011, 08:06 par laurent

Directeur d'une harmonie en Isère, j'ai ouvert il y a deux ans une classe de basson français dans une petite école de musique associative.
Depuis, quatre élèves sont inscrit à ce cour.
Pour ce faire j'ai dans un premier temps,trouver le professeur, dans un second temps, l'école a acheté d'occasion des bassons(environ 1500 euos pièce), puis je suis allez à la "pêche aux élèves".
Grace à celà notre orchestre s'est enrichie de deux instrumentistes en lui donnant une nouvelle couleur musicale.
Quand au débat sur le basson et le fagott, étant tubiste, je joue les instrument, ut, sib et mib en lisant les partitions en ut et en employant un doigté différent. Leurs facture étant bien différentes "notamment au niveau de la largeur du pavillon", nous obtenons des couleurs de sons bien différentes.
Musicalement. L.L
Tout est possible et nul besoin d'être un grand musicien pour y arrivé.